La photographie c’est d’abord la lumière. Celle qui provient du sujet photographié. Ces rayonnements lumineux sont caractérisés par leurs intensités et leurs longueurs d’onde. Ils sont canalisés par l’intermédiaire d’un système optique vers une surface sensible pour y former une image qui sera figée et mémorisée. L’image obtenue va dépendre de l’éclairage de l’objet photographié. Elle va également être influencée par la durée de la prise de vue, instantané ou pose longue pour figer ou diluer le mouvement.
Les caractéristiques et réglages du système optique conduiront soit à élargir le champ photographié soit à le diminuer pour « rapprocher » le sujet photographié. Enfin, le réglage de la dimension de l’ouverture, par où passe la lumière, permettra de privilégier les zones nettes de l’image qu’on veut importantes par rapport à des zones floues jugées secondaires.
Le photographe voudrait que cette image soit la mémoire de ce qu’il a vu et ressenti. Il n’y parviendra jamais parfaitement. La perception humaine et la lumière arrivant sur le capteur sont différentes. Malgré les progrès, les technologies photographiques n’ont pas d’équivalence physiologique. Par ailleurs, il est vain de vouloir opposer la prétendue objectivité de la photographie par rapport à la subjectivité de la vision humaine. (ou inversement) Ni l’image capturée par l’œil puis analysée par le cerveau ni l’image photographiée ne correspondent à la réalité de l’objet observé.
Pour faire une bonne photo, il faut savoir regarder et déclencher à « l’instant décisif ». Cela implique de maîtriser parfaitement la technique photographique au travers de 3 paramètres : cadrage, exposition et netteté.
Mais la photographie ce n’est pas seulement la prise de vue, c’est aussi tout ce qui se passe après. Il s’agit de retoucher l’information reçue par le capteur afin d’assurer la diffusion de l’image ainsi « développée ». Avec le numérique, le conditionnement de l’information capturée pour en faire une image visible est assuré, pour la plupart des photographes, par l’appareil photo.
C’est lui qui traduit l’information pour en faire une image « JPEG » visible sur les ordinateurs du monde entier. Les photographes les plus exigeants ne laissent pas faire l’ordinateur incorporé dans l’appareil photo. Ils se chargent eux-mêmes, lors du post-traitement, de traduire l’information non visible reçue par le capteur (un fichier au format RAW) vers une image maîtrisée.
Alain Lambert